Danses traditionnelles de l'Azerbaïdjan
Les danses azerbaïdjanaises sont issues de plusieurs siècles d’histoire dans la région du Caucase, où plusieurs ethnies cohabitaient avant de former la République d’Azerbaïdjan. Situé sur les anciennes routes de la soie, à la croisée des chemins reliant ses grands voisins — la Turquie à l’ouest, l’Iran au sud, l’Asie centrale à l’est et la Russie au nord —, le Caucase se caractérise par une étonnante diversité ethnique, linguistique et culturelle, reflet d’un passé souvent tumultueux.
Les danses proviennent d’anciens rites populaires qui avaient lieu lors d’événements comme la chasse, les cérémonies de mariage, les salutations au printemps, etc. Puis, à l'époque médiévale, différents types de danses ont été créés à la cour des rois de l'Est. Ces danses appartiennent à plusieurs catégories distinctes :
Les danses du travail, comme Chobani — la danse du berger — et Məhsul, danse emblématique de la moisson.
Les danses rituelles, telles que Vagzali, que les femmes dansent pendant les cérémonies de mariage, et Yalli, une très ancienne danse en cercle transmise depuis des temps immémoriaux. Cette dernière comprend notamment des variantes comme Kochari et Tenzere, inscrites par l’UNESCO sur la liste du patrimoine immatériel nécessitant une sauvegarde urgente. Ces danses collectives symbolisent l’énergie, la solidarité et le rythme de la vie. Certaines versions sont interprétées par les deux sexes, d'autres exclusivement par les hommes, intégrant des éléments de pantomime, de jeu pastoral ou d’exercices physiques.
Les danses militaires — Djengé, Gaytagi, Igidler — dansées par les hommes, elles expriment la bravoure, la force et l’héroïsme.
Les danses traditionnelles féminines, telles que Terekeme (danse nommée d’après une tribu), Nelbeki (danse avec soucoupe), Qaval rəqsi (danse avec tambourin), Turadji (inspirée du mouvement du francolin noir, oiseau symbolique), ou encore Sarı Gəlin, dont le titre peut se traduire par « la fiancée en jaune » ou « une jeune fiancée blonde » — une danse empreinte de douceur et de nostalgie.
On trouve aussi des danses mixtes (hommes et femmes), telles que Uzundere, dont le nom signifie littéralement « longue gorge de montagnes » et fait référence à une gorge du Karabakh, ainsi que la danse en duo homme-femme devenue emblématique au niveau national, Naz Eleme, nommée d’après une expression azérie signifiant « ne sois pas capricieuse ».
Ces danses diffèrent grandement les unes des autres, selon qu’elles soient interprétées par des hommes ou des femmes. Le temps rythmique usuel pour les femmes est souvent en 3/4 ou 6/8, alors que celui des hommes est généralement en 2/4, parfois en mesures asymétriques comme le 5/8 ou le 7/8. Leur évolution a été influencée par le costume traditionnel : la longue jupe féminine oriente le mouvement vers la netteté des pas, tandis que l’attention se porte sur la partie supérieure du corps — la tête, les bras, les mains, mais aussi l’expression faciale. Certaines danses très rapides sont exclusivement interprétées par des femmes.
À l’inverse, les danses masculines, comme la plupart des danses de la région du Caucase, reposent sur un jeu de jambes rapide et virtuose. Les mouvements y sont souvent acrobatiques, techniquement exigeants, et reflètent l’énergie, la puissance et la précision propres aux interprétations masculines.
Traditionnellement, les danses azéries sont accompagnées par des instruments nationaux tels que la zurna (flûte à anche double), le kamantcha et le tar (instruments à cordes), ou encore le nagara (percussion).
Danses traditionnelles de la Géorgie
Située dans la région du Caucase, la Géorgie (de son nom endonyme Saqartvelo) est fière de son histoire et de sa culture riche et ancienne, dont les danses traditionnelles font intégralement partie et sont inscrites dans le patrimoine culturel du pays. Reflétant les traditions ancestrales, les rituels religieux, les différentes coutumes, la musique traditionnelle, les évènements historiques, sans oublier la diversité géographique et linguistique, ainsi que la nature du Caucase, les danses géorgiennes sont très complexes ainsi que variées, et possèdent un caractère unique au monde.
Chaque danse a sa propre histoire - danses pour les mariages, danses de guerre, danses montagnardes, romantiques, festives, danses des aristocrates ou encore des marchands. Voici quelques exemples :
Pas à pas, les élèves apprendront à utiliser l’entièreté de leur corps, en accordance avec des styles et des techniques de la vaste diversité des danses géorgiennes. L’un des buts sera d’apprendre des chorégraphies différentes pour les danser sur scène, mais également se sentir à l’aise en dansant sur la musique traditionnelle géorgienne lors d’occasions, ou encore tout simplement de prendre du plaisir et permettre au corps de respirer en lui offrant un « souffle nouveau », une forme de bien-être pour soi.
Mariya a débuté son voyage dans les danses traditionnelles azerbaïdjanaises à l'âge de 11 ans, au sein de la troupe chorégraphique GOYARCHIN à Gandja, sa ville natale en Azerbaïdjan, dirigée par Ramiz et Anna Mamedov. Par la suite, elle a rejoint l'Ensemble National d'État GULSHEN, où elle a approfondi sa formation et participé à des tournées à travers le pays pendant plusieurs années.
Après cette période, Mariya a poursuivi ses études dans différents pays tout en continuant à danser et à partager les danses de son pays natal.
En 2011, elle s'est installée à Genève, où elle a commencé à enseigner les danses azerbaïdjanaises aux ADEM (Ateliers d’ethnomusicologie), tout en exerçant un emploi de jour. En s'impliquant dans la vie culturelle locale, elle a enrichi son parcours en collaborant avec des artistes renommés tels que M. Farmayil Pashayev, un artiste honoré de la République d’Azerbaïdjan, lors de ses retours réguliers dans son pays d'origine. D'autre part, elle a entamé son apprentissage auprès de Mme Nino Turabelidze, une artiste folklorique géorgienne de renommée internationale, ancienne soliste du légendaire SUKHISHVILI, le Ballet National de Géorgie, et fondatrice du NABADI, un théâtre folklorique de Géorgie à Tbilissi, unique en son genre.
En 2021, le travail qu'elle mène avec les enfants a porté ses fruits, donnant ainsi naissance à son groupe de danses azerbaïdjanaises, IRS, signifiant "héritage". Depuis sa création, IRS a participé à de nombreux événements culturels à Genève et aux alentours, suscitant toujours l'admiration grâce au charme de ces jeunes stars.
Mariya partage avec enthousiasme son amour pour ces traditions, offrant une expérience culturelle riche et diversifiée à ses élèves et à ses spectateurs.
LIEU :
ADEM MARAICHERS, 44, rue des Maraîchers - 1205 Genève
HORAIRES :
CONTACT :
Email : az.ge.dances@gmail.com
Pour d’autres lieux, horaires et tarifs de cours, renseignez-vous directement auprès de l’enseignant.
Youtube : https://www.youtube.com/@az_ge_dances
Photos : Gilbert Badaf, Association Akhtar
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