La plaine du Danube, au sud de la Roumanie, est le berceau d’un riche répertoire de musiques et de danses traditionnelles. Dans les années 1990, ce dernier a acquis une renommée mondiale grâce au Taraf de Haïdouks, un groupe fondé sous l’impulsion de Speranţa Rădulescu (Bucarest) et Laurent Aubert, créateur des ADEM à Genève. Une nouvelle vague émerge pour raviver cette tradition, portée par le désormais célèbre Taraf de Teleorman, un groupe d’artistes roms qui incarne cet héritage avec une vitalité et une inventivité remarquables. Dans la lignée de leurs prédécesseurs, ils interprètent des chansons d’amour enflammées, véritables emblèmes du Teleorman, leur région d’origine située au sud-ouest de Bucarest. Leurs programmes, parsemés de ballades anciennes, s'enrichissent également de suites de danses, exécutées avec une fougue communicative. En ce sens, ils s’affirment aussi comme les dignes héritiers des merveilleux lăutari (« trouvères » en roumain) d'autrefois, ces musiciens traditionnels roumains, souvent issus de la communauté rom, qui continuent encore aujourd’hui à façonner l’imaginaire de la Roumanie.

Marian Sandu : voix, cobză (luth roumain)

Florin Marin : vioară (violon)

Sandu Buduruș : acordeon (accordéon)

Laurențiu Burcea :  țambal mic (petit cimbalum)

Marian Burcea : bas (contrebasse)