La Cátedra Libre de Percusión de Caracas est une institution dédiée à l'enseignement et à la promotion des traditions, notamment celles d'origine afro-vénézuélienne. Dirigée par des figures emblématiques telles que Miguel Urbina et Jhony Rudas, références de l’enseignement des percussions dans cette région, elle s'efforce de préserver et transmettre la riche culture musicale du Venezuela.
La Cátedra se concentre sur la transmission du patrimoine musical issu des cultures afro-descendantes, en utilisant des instruments tels que les tambours culo e' puya, le tambour mina, les quitiplás, la fulía et d'autres manifestations typiques de la région de Barlovento, située au centre-nord du Venezuela. Une part essentielle de son travail consiste également à documenter et rechercher les traditions musicales locales, impliquant des voyages sur le terrain pour enregistrer et analyser ces pratiques dans diverses communautés du pays.
Pour promouvoir la musique traditionnelle et sensibiliser le public à son importance culturelle, la Cátedraorganise des ateliers, des concerts et des performances souvent ouverts à la communauté, encourageant ainsi la participation et la préservation des traditions. La Cátedra Libre de Percusión joue un rôle crucial dans la préservation de l'héritage musical vénézuélien, offre une plateforme pour l'expression artistique et culturelle et contribue à la formation de nouvelles générations de musiciens pour perpétuer ces précieuses traditions.
Miguel Urbina est un musicien polyvalent, ayant joué avec des groupes de salsa, de jazz, et de musique afro-vénézuélienne et afro-cubaine. Il s’est produit sur les scènes de festivals prestigieux à travers le monde, notamment avec le groupe Mina dont il est un des fondateurs. Formé par des maîtres comme Orlando Poleo et Raúl Urbina, Miguel a aussi été boursier du programme UNESCO-Aschberg. Il dirige la Cátedra Libre de Percusión de Caracas et plusieurs ensembles, contribuant activement au développement et à l'enseignement de la musique d'origine africaine au Venezuela.
Jhony Rudas se consacre à l'enseignement de la musique traditionnelle afro-caribéenne. Il a enseigné dans les zones rurales de la municipalité d'Andrés Bello et au département culturel de la mairie du District fédéral. Jhony est un des fondateurs du légendaire groupe Mina. Il a enregistré avec des artistes renommés comme Henry Threadgill et Guaco, et a fait partie de nombreux orchestres et ensembles de tambours batá. Son engagement à préserver et diffuser la musique afro-caribéenne inspire de nombreux musiciens.
Keny Quintana a commencé à étudier les percussions afro-caribéennes à 11 ans sous la direction de Miguel Urbina. Il a poursuivi ses études à la Cátedra Libre de Percusión de San José de Barlovento. Keny a joué avec le groupe Mina à New York et fait partie de plusieurs groupes de batá. Son parcours témoigne de sa profonde immersion dans la musique traditionnelle et de son dévouement à cette forme d'art.
Juan Carlos Figueredo a entamé son parcours musical au sein du système d'orchestres de la jeunesse vénézuélienne (El Sistema), participant à des tournées nationales et internationales. Il a étudié avec Julio D’Santiago et a animé des ateliers avec des experts comme Miguel Urbina et Jhony Rudas. Il a enregistré avec le groupe Mina et a mené des recherches sur les traditions musicales locales. Actuellement, il est le directeur de la Cátedra Libre de Percusión de San Cristóbal, professeur à l'Université expérimentale de Táchira, et directeur de plusieurs projets musicaux, axés sur la culture musicale vénézuélienne.
Richard Avila a débuté sa carrière musicale à 16 ans comme cofondateur du Grupo Cumbe de musique afro-vénézuélienne. Il a joué avec des orchestres de salsa renommés et a représenté le Venezuela dans le cadre de l'accord culturel Cuba-Venezuela. Spécialisé dans les tumbadoras, Richard a collaboré avec des groupes de musique yoruba et enseigne actuellement à la Cátedra Libre de Percusión de Caracas. Son engagement envers la musique afro-vénézuélienne en fait une figure respectée et inspirante dans le milieu musical.
María Gabriela Gil a commencé à danser à l'âge de 7 ans, se spécialisant dans les danses nationalistes avant de poursuivre des études formelles en danse contemporaine à IUDANZA, aujourd'hui UNEARTE, sous la direction de professeurs renommés tels qu’Inés Rojas et Rafael González. Au cours de sa carrière, elle a maîtrisé divers genres de danse, notamment l'afro-vénézuélien, l'afro-cubain et l'improvisation. Actuellement, elle enseigne dans plusieurs académies du pays, partageant sa passion et son expertise. En tant que pédagogue, María Gabriela se distingue par la création d’un environnement d'apprentissage dynamique et inclusif, encourageant l'expression personnelle et la créativité de chaque participant.
Pedro Herrera est diplômé en éducation avec une spécialisation en développement culturel. Il se consacre depuis plus de 30 ans à l'étude de la danse et de la musique traditionnelle du Venezuela. Sa formation inclut plus de 20 ans d'étude de la danse des Orishas, en collaboration avec des danseurs vénézuéliens et cubains. Son expertise et son dévouement à ces disciplines font de lui un professeur passionné et compétent. Pedritoest également reconnu pour ses qualités exceptionnelles dans la transmission des traditions et sa sensibilité musicale, qu'il intègre harmonieusement dans l'univers de la danse.
Ces artistes dévoués et talentueux continuent d'enrichir et de transmettre la richesse culturelle de la musique afro-vénézuélienne et afro-caribéenne, inspirant les générations futures à travers leurs enseignements et leurs performances.