Trois soirées comme trois coups de théâtre pour offrir, à Genève, une scène aux musiques et danses ouïghoures. Trois actes d’une sorte de tragi-comédie qui nous permettront d’entrer dans l’intimité d’une culture à l’existence malmenée. Avec, pour commencer, un film d’une rare acuité d’écoute et de regard, Nikah, commenté par Mukaddas Mijit (sa co-réalisatrice et programmatrice du présent festival). Suivront deux moments forts, entre musiques et danses festives, art savant du muqâm, chants de noce et d’allégresse, plaintes et complaintes… là où l’ethnomusicologie a cette capacité d’aller en profondeur dans l’histoire, ancienne et contemporaine, d’une société fascinante et singulière de notre monde.