Du Mali au Bénin, de l’Afrique de l’Ouest aux Caraïbes, portée par un orchestre flamboyant de cordes, de peaux et de cuivre, la voix d’un jeune prodige explore les routes de la créolité.  Pour ce périple panafricain entre soul et blues sahélien, l’ensemble Kala Jula fait peau neuve, s’abreuvant aux sources du vaudou autant qu’à celles de la tradition des griots du Mandé.

Dans la tradition des griots (poètes musiciens) mandingues, il n’est pas rare qu’on reconnaisse dans le talent d’un enfant l’héritage direct d’un de ses ancêtres. Ce fut le cas pour Kassé Mady Diabaté, un des plus brillants chanteurs maliens de son temps, en qui les anciens reconnaissaient la voix d’un aïeul fameux. C’est de nouveau le cas aujourd’hui pour son petit-neveu, un jeune homme de 18 ans, mais qui n’en avait que 14 au moment de la création du spectacle dont il est ici question : l’extraordinaire Fama Diabaté. Enfant, sa voix lui valait déjà d’être choisi pour représenter la tradition des griots sur les scènes internationales.

Autour de lui, pour rendre hommage à la vivacité des traditions musicales d’Afrique de l’Ouest, le guitariste Samba Diabaté et le multi-instrumentiste Vincent Zanetti réinventent Kala Jula et invitent une des plus formidables fanfares d’Afrique sub-saharienne : le célèbre Gangbé Brass Band. Fondé en 1994 à Cotonou (Bénin), cet orchestre jubilatoire mêle avec inventivité le jazz aux diverses traditions du Bénin, dressant des ponts musicaux entre les cultures créoles d’Afrique, des Antilles et de la Nouvelle-Orléans.

Avec

Kala Jula

Samba Diabaté : guitare, jeli n’goni

Vincent Zanetti : djembé, kora, guitare, direction artistique

Fama Diabaté : voix, balafon

Mahamadou Diabaté : guitare, jeli n’goni

Gangbé Brass Band

Benoît Avihoué : percussions et chant

Wendo Martial Ahouandjinou : trombone et chant

Ebenezer Abdias Zésahou Akloé : saxophones et chant

Athanase Obed Dehoumon : bugle, chant

Crespin Kpitiki : percussions, voix soliste

Prosper Odjo : trompette et chant

James Vodounon : sousaphone et chant

Crédits photos : Suzy Mazzanisi et Lauren Pasche