Assister à une représentation de Pansori constitue toujours un privilège, un moment intense. Rarement présenté sur les scènes suisses, cette soirée en accentue encore la valeur pour le public genevois.

Le Pansori peut être défini comme une sorte d’opéra coréen pour un acteur ou une actrice et un percussionniste. Inspiré d’anciens rituels chamaniques et de formes de théâtre de rue, ce genre noble conte avec force des histoires héroïques édifiantes colportées traditionnellement par des artistes itinérants. Le chant du martyre de Yu Gwan-sun (Yu Gwan-sun Yeolsaga), est un récit fort original, relativement récent (la tradition du Pansori demeurant ouverte à certaines créations) qui se concentre sur la personnalité hors du commun de Yu Gwan-sun, surnommée « la Jeanne d’Arc  de Corée », une lycéenne morte en martyre en 1920, dans sa dix-huitième année, pour l’indépendance de la Corée face à la domination japonaise. Une histoire aux émotions exacerbées, dans laquelle la dimension légendaire de l’héroïne métamorphose la réalité en mythe.

Soomee Kim : chant et jeu d’acteur
Yongbok Cho: puk (tambour)

Soomee Kim 

La chanteuse de Pansori Soomee Kim est l’une des rares héritières du légendaire Park Dong-sil (1897-1968), qui compte parmi les plus grands maîtres de Pansori du XXe siècle, et qui a contribué à sauver le genre de l’oubli.

Lors du festival Rêve d’épopées, elle sera accompagnée par le percussionniste Cho Yong Bok, lauréat du Prix Présidentiel de Corée du Sud.

CONFÉRENCE

Dimanche 6 nov. | 16h15 | HEM Dufour, Centre des Cultures

Présentation de l’art du Pansori, par Dr. Anna Yates-Lu (professeure adjointe d’ethnomusicologie au Département de musique coréenne de l’Université nationale de Séoul)