Ethnosphères magazine souhaite vous accompagner dans ce temps de confinement en vous proposant sa sélection SORTIR DES MURS, une série de films et de documentaires de qualité au sujet des musiques du monde, accesibles depuis chez vous. Nous ouvrons cette liste élaborée par nos soins avec Whose is this song ? , un film fétiche dans le milieu de l’ethnomusicologie et parmi tous les mélomanes amoureux des « musiques traditionnelles » ... Nous vous souhaitons un bon visionnage !
Adela Peeva (Bulgarie) est née en 1947, elle étudie la réalisation à l'académie de théâtre, cinéma, radio et télévision de Belgrade puis travaille à Sofia. En 1990, elle crée la société Adela Film and TV Productions. Elle a réalisé plus de quarante courts métrages et films de fictions. Ces thèmes de prédilection sont la culture et la religion dans les Balkans.
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Adela Peeva
WHOSE IS THIS SONG ? - Adela Peeva – 2003 – 70min
Quelle ne fut la surprise d’Adela Peeva de découvrir qu’une chanson qui avait bercé son enfance et qu’elle croyait bulgare était également chantée en Grèce, en Macédoine, en Turquie, en Serbie et en Bosnie. Voulant en savoir plus, et animée par l’espoir naïf que cette chanson pourrait servir de trait d’union entre ces peuples, elle sillonne l’aire balkanique, sollicitant musiciens, chanteurs ou experts reconnus.
D’Istanbul à la Bulgarie, en passant par l’île grecque de Lesbos, Korcë (Albanie), Sarajevo, Skopje, Vranje (Serbie), Adela Peeva va retrouver sa chanson mise à toutes les scènes. Le rythme est toujours le même, mais les paroles changent du tout au tout : la belle chanson d’amour grecque, turque, albanaise ou bosniaque, peut aussi devenir marche militaire ottomane, chanson de djihad, ou encore chanson de ralliement des nationalistes bulgares en lutte contre ces mêmes ottomans.
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Les musiques traditionnelles sont à la fois les lieux d’expressions identitaires (reflets de sensibilités individuelles et collectives) mais, plus encore, d’échanges, de rencontres, de dialogues qu’on ne peut empêcher. Point de pureté, d’isolement total en musique, point de barrières infranchissables, point d’îlots solitaires : toute musique est un carrefour, un appel au voyage, au large. Les musiques dites « traditionnelles » en sont les merveilleux témoins.
→ Bartók, Béla (1942). « La pureté raciale en musique » in Bartók, Écrits (2006). Genève : Éditions Contrechamps, p. 281-285.
Éminent compositeur, Béla Bartók figure également comme l’un des pères de l’ethnomusicologie. Il n’agit pas en froid théoricien mais fonde sa réflexion sur des expériences de terrain, en lesquelles il puise la matière de ses écrits ethnomusicologiques. Ainsi part-il à la rencontre des musiciens dans leur pays, leurs villes et plus souvent leurs villages, chez eux aussi, afin de se nourrir de leurs existences. Il pratique autant qu’il le peut leur musique, il les enregistre, transcrit à l’aide de son gramophone à rouleau de cire leurs chants, leurs performances instrumentales. Ses textes, bien loin de « simples » rapports scientifiques, sont une invitation à partager une intimité et une rare sensibilité. Le monde d’hier dont nous pouvons toutes et tous tirés encore bien des leçons aujourd’hui, pour demain.
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→ Musique du Maramureş. Groupe Iza, Enregistrements (2013) : Renaud Millet-Lacombe ; texte et photos : Fabrice Contri ; note introductive de Speranţa Rădulescu, traductions de Jacques Bouët.
1 CD MEG-AIMP CXIV / VDE CD-1497, 2017.
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Textes : Fabrice Contri
Katia Meylan
Cette année, Les Nuits du Monde, organisées par les Ateliers d'ethnomusicologie (ADEM) en collaboration avec la HEM, présentent quelques-uns des plus beaux récits de l'Histoire humaine, entre divertissement populaire et réflexion philosophique.
Katia Meylan
Dans l'imaginaire populaire, lorsque l'on pense à la Grèce, ce sont souvent l'Antiquité ou le sirtaki qui viennent à l'esprit. Fabrice Contri, directeur des Ateliers d'ethnomusicologie (ADEM), convie les musiques de ce pays le temps d'un festival en mars prochain, permettant ainsi de sortir du carcan des clichés et d'aller à la rencontre d'une culture pétrie d'influences diverses.
Mathieu Clavel
Depuis plusieurs années, les ADEM se sont associés avec l’agence Voyages & Culture, pour proposer des voyages originaux qui mêlent intimement découverte des patrimoines architectural, culturel et musical des pays visités. Du 26 septembre au 4 octobre 2021, un groupe de voyageurs curieux s’est glissé dans les pas de Belà Bartok, un des pères de l’ethnomusicologie, sous la houlette de Doinița, guide et interprète roumaine, et de Mathieu Clavel, complice de longue date des ADEM, musicien et pédagogue, passionné des traditions musicales du monde. Ce dernier signe dans les lignes qui suivent un sympathique témoignage de cette aventure roumaine.
Angela Mancipe
Le 12 décembre prochain, à l’Alhambra, le quintet Halkias-Kostas clôturera l’édition 2021 de notre festival Les Nuits du Monde. Le concert s’articulera autour de l’album Soul of Epirus, enregistré en 2019 par le clarinettiste Petroloukas Halkias et par le laoutiste Vasilis Kostas. Dans un entretien chaleureux et décontracté, Vasilis nous parle du processus d’enregistrement de cet album, un témoin du patrimoine musical d’Épire.